La régulation émotionnelle est d'abord naturelle

Tout le monde possède une fonction autonome de régulation émotionnelle.
Imaginons que nous avons subi un choc comme un accident de voiture ou bien un événement douloureux, comme une rupture affective. Même si les premiers temps sont difficiles, le traumatisme se résorbe peu à peu, et alors que nous pensions cela impossible, un jour nous reconduisons avec aisance et nous aimons avec bonheur une autre personne.

 

Mais parfois, cette régulation naturelle ne se fait pas. Le mécanisme est bloqué et puis souvent la perturbation empire avec le temps et nous avons des réactions émotionnelles, des peurs irraisonnées voir même des phobies sans savoir pourquoi.

Qu faut-il entendre par réactions émotionnelles ?

Ce sont toutes ces réactions un peu hors normes ou disproportionnées par rapport à la gravité de la situation, celles qui nous font nous dire « Je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça ? » Ces réactions sont le signe qu’il y a « anguille sous roche ». Quelque chose s’est passé dans notre histoire personnelle,  et notre corps réagit encore aujourd’hui en provoquant des sensations physiques indésirables qui ne nous permettent plus d’agir sereinement. (Nœud à l’estomac, bouffées de chaleur, cœur qui s’emballe, gorge serrée, etc.)

En voici quelques exemples :

  • Nos émotions désagréables
    • Arriver en retard,  parler en public
    • Gérer les enfants, conflits de couple
    • Stress au travail, anxiété, angoisses
    • Phobies, solitude, insécurité (physique, argent)
  • Nos pensées négatives
    • Ruminer, râler, critiquer, juger
    • Souvenirs désagréables, anticipation négative
  •  Nos comportements : fuite, agressivité, blocage
    • Remettre à plus tard, repousser, procrastiner
    • Vouloir tout contrôler, éviter des situations
    • Être agressif, violent, perdre ses moyens

Les 6 étapes de la régulation émotionnelle

Vous vous trouvez dans une situation anxiogène (ou bien vous risquez de l’être) La situation génère un panel d’émotions désagréables. Elles s’accompagnent de sensations également désagréables. Vous réfléchissez à des stratégies ou solutions. Au contraire plutôt que de fuir cette émotion, il est important que vous puissiez la vivre.

Fermez les yeux si la situation le permet. Sinon chercher un endroit à l’écart puis fermez les yeux. C’est le premier pas vers l’acceptation de vivre cette émotion.

Que ressentez-vous dans votre corps ? Il ne s’agit pas d’analyse ou bien de comparaisons ou tout autre considération intellectuelle. Vous n’êtes pas à la recherche d’une solution. Laissez la pleine place au sensoriel.

En décrivant ce que vous ressentez dans votre corps vous allez remarquer que ces sensations changent.

L’important est d’accueillir tous vos ressentis sans les juger. Il faut agir en spectateur de ses sensations sans les entraver. Encore une fois n’analysez pas ce que vous ressentez. En un mot comme en cent…Lâchez prise ! Cet exercice vous pousse à vous ancrer dans l’instant présent.

À la fin de ce processus, les ressentis s’estompent et vous vous sentez apaisé. On constate que la moyenne pour revenir à un esprit calme, un état avant l’émotion, se situe entre 10 à 30 secondes. Ce temps est propre à chacun, certaines personnes sujettes à des blocages émotionnels ont constaté des durées aussi différentes que 1 min… ou 8 secondes ! Pour la majorité d’entre eux, ils ont dépassé le blocage auquel ils faisaient face.

Faut-il se libérer de toutes les émotions ?

Il s’agit, bien entendu des émotions désagréables, négatives, indésirables.
Quand nous régulons une émotion, elle libère la mémoire traumatique qui se réveillait à chaque fois dans une situation spécifique.

    ♦ Cette mémoire occupe, encombre et perturbe la réception des informations sensorielles par le système nerveux
    ♦ En proie à une émotion notre capacité à raisonner est parasitée, occupée à essayer de gérer se qui se passe en nous.
    ♦ De ce fait nos capacités d’analyse sont fortement altérées.

Ceci va à l’encontre de beaucoup d’idées reçues. En voici quelques exemples :

« La colère est salutaire »
La colère et tous ses dérivés sont communément vécus comme salutaires, voir indispensables pour « ne pas se faire avoir », ne pas « se laisser marcher dessus ». Sur le moment cela permet d’évacuer un trop plein d’émotion mais en aucun cas cela ne nous libère. Réguler la colère permet bien au contraire de retrouver nos capacités physiques et mentales pour agir avec plus d’assise, de force de conviction et d’empathie.

« Cela fait du bien de pleurer« 
Il est vrai que pleurer permet d’évacuer momentanément la charge émotionnelle induite, par exemple, par l’évocation d’une personne chère décédée. Peut-être l’idée même de réguler cette émotion peut sembler mal venue, irrespectueux vis-à-vis de la personne disparue. Cependant, dans un deuil, que ce soit d’une personne aimée, d’un lieu, d’un travail, d’une période de vie, réguler nos émotions nous permet de rester présent à nous-même, aux personnes qui nous entourent tout en conservant intact le lien et les bons souvenirs avec la personne ou la phase de vie.

« La peur permet d’éviter le danger »
Voilà encore une idée reçue, que la peur permet d’être en vigilance avec son environnement, ne pas se faire écraser, par exemple. Cependant les personnes peureuses dans la rue, dans les transports, sur les routes rapportent plutôt le contraire. Une fois la peur régulée elles peuvent évoluer sans une « hypervigilance » qui fatigue beaucoup. Elles rapportent être devenues normalement vigilantes et tranquilles dans ces situations.

« L’émotion est une force créatrice »
L’idée du lien entre les émotions fortes et la créativité relève plus du mythe que de la réalité. Les artistes ont certes beaucoup de sensibilité et de talent pour susciter l’émotion à travers leur art. Cependant si beaucoup de personnages sont « haut en couleur » ce sont surtout des travailleurs acharnés, très talentueux dans leur domaine, maitrisant parfaitement les techniques utilisées.
Si l’on écoute le retour d’un grand nombre d’artistes, la réponse est claire : après la régulation émotionnelle non seulement le potentiel créatif est toujours présent mais il s’en trouve accru…nous accédons à une créativité guidée par le plaisir, une créativité assumée et sereine. Encore une fois les peurs, tensions et émotions désagréables inhibent nos capacités plus qu’elles ne les favorisent.

Le moteur de la créativité est résolument à chercher ailleurs que dans nos émotions !

artistes

Pourquoi choisir la régulation émotionnelle Tipi ?

  • C’est une technique corporelle efficace, simple, rapide et durable.
  • C’est une technique naturelle, que chacun peut s’approprier pour se débarrasser par lui-même des difficultés émotionnelles qu’il rencontre dans son quotidien.
  • La régulation émotionnelle est pratiquée par plus de 3000 professionnels formés : médecins, psychiatres, psychologues, thérapeutes, coaches, enseignants…
  • La régulation émotionnelle, contrairement à d’autres thérapies essentiellement verbales,  s’attarde sur ce que le corps ressent physiquement, court-circuitant le mental. Elle s’adaptera particulièrement bien aux personnes souhaitant une thérapie courte, concrète, aux résultats rapides.
  • Il y a peu de contre-indications
  • Elle est sans danger car elle respecte l’intégrité physique et mentale de la personne.

Luc Nicon

Enseignant à la base, Luc Nicon, fondateur de la méthode, était spécialisé dans des blocages d’apprentissage chez les enfants et adultes.

« Un jour j’ai demandé à une personne bien bloquée « Qu’est ce qui se passe dans votre corps » Elle a décrit ce qui se passait et au bout de 30 secondes elle était relâchée, elle a ouvert les yeux et elle a dit qu’elle pensait pouvoir avancer. Ce fut pareil avec beaucoup d’autres personnes qui ont pu continuer leur apprentissage là où tout était arrêté. La régulation émotionnelle est née comme ça. C’est bien plus tard que j’ai réalisé que l’on pouvait l’appliquer à d’autres problématiques, le stress, l’angoisse, la panique, la phobie etc. La découverte majeure a été de s’apercevoir qu’une fois cette connexion/reconnexion était faite, elle ne revenait plus après. » (Luc Nicon podcast avec Métamorphose 2019)

À travers ses recherches Luc a mis en évidence une capacité physiologique de régulation émotionnelle.

« Les émotions indésirables trouvent leur origine dans un traumatisme enraciné dans la mémoire du corps, et par conséquent elles se manifestent toujours par des sensations physiques. Tout le monde est capable d’écouter ses sensations pour réguler naturellement les difficultés émotionnelles qu’elles engendrent. »

Pour aller plus loin
=> Le site web https://tipi.org/
=> Les livres de Luc Nicon :
La révolution Tipi

Comprendre ses émotions
https://www.emotionforte.com/produit/comprendre-ses-emotions/
Revivre sensoriellement
    emotionforte.com/…/revivre-sensoriellement